Vous avez déjà sans doute fait cette recherche plus d’une fois sur internet.
Mais à chaque fois, vous êtes tombés sur des conseils génériques du style :
- Videz vos placards des aliments sur lesquels vous avez l’habitude de craquer
- Buvez des boissons chaudes ou un verre d’eau quand vous avez faim
- Prenez des coupe-faim
- Manger un aliment en particulier qui soi-disant aiderait en cas de fringales
Alors comment dire ? Oui.. mais non !
Je ne vais pas prendre des pincettes pour essayer de vous dire que tous ces conseils sont bons mais qu’il y aurait autre chose de mieux à faire.
Au contraire, toutes ces stratégies sont néfastes.
Ce sont simplement des stratégies d’évitement qui ne font que contourner le problème, le mettre de côté.
En plus de cela, je ne suis vraiment pas partisan des méthodes en mode « fais ce que je te dis, ça va marcher”.
Je préfère vous permettre de comprendre tous les enjeux du problème pour que vous puissiez vous adapter derrière et trouver une solution qui vous convienne.
Car la vraie question à se poser n’est pas tant “comment ne pas craquer” mais plutôt “Pourquoi craquez-vous ?”
Comprendre le pourquoi permet de répondre au comment.
Alors là, je sais ce que vous avez pu vous dire : “Parce que je suis trop faible face à la nourriture et que je n’ai pas la volonté suffisante pour résister ?”
J’ai visé dans le mille ?
Si oui, laissez-moi vous dire une chose : bien sûr que non vous n’êtes pas une personne faible et sans volonté ! Je veux tout de suite que vous vous retiriez ça de la tête (C’est pas un ordre, même si je vous le concède, ça y ressemble).
Si c’était simplement une question de volonté, croyez-moi vous auriez réussi depuis bien longtemps tant votre obstination est considérable.
Si vous finissez par craquer c’est pour une toute autre raison. Je dis “une” raison, mais en réalité il y en a 2 :
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- Le fait d’être confronté à une faim qui devient difficilement gérable en raison d’une restriction et d’une privation trop importante que vous vous imposez dans votre alimentation
- Le fait d’utiliser la nourriture dans des moments difficiles comme un moyen pour vous soulager. Autrement dit l’alimentation émotionnelle.
- Le fait d’être confronté à une faim qui devient difficilement gérable en raison d’une restriction et d’une privation trop importante que vous vous imposez dans votre alimentation
-
On a donc là 2 causes bien différentes en ce qu’elles ne répondent pas aux mêmes problématiques, mais qui aboutissent au même problème : des pertes de contrôle amenant à se jeter sur la nourriture.
Laissant penser que la nourriture est le problème !
Et qu’il est donc indispensable de faire encore plus d’efforts pour ne pas être tenté de finir par craquer.
Mais vous le savez sans doute mieux que moi : plus on essaye de se contrôler, plus les craquages s’intensifient et plus sa relation à la nourriture devient problématique.
Tout simplement parce que contrôler son alimentation est en fait une des causes des craquages alimentaires.
La privation, le copain des craquages
Imaginez-vous pouvoir manger ce que vous aimez, quand vous le voulez, sans culpabiliser.
“Oh le rêve que cela serait !”
Tout ça semble néanmoins si loin lorsque notre comportement alimentaire est dicté par une seule préoccupation : notre poids.
Par cette peur constante de voir le chiffre sur la balance augmenter ou cet espoir dévorant de voir ce foutu chiffre descendre qui nous contraint à penser que respecter tout un tas de règles est nécessaire maitriser son poids..
Et peu importe si cela oblige de fait à ne pas prêter attention à nos sensations alimentaires. À ignorer notre faim du moment que cela puisse nous permettre de maigrir, on est prêt à toutes les concessions.
Même à lutter à mettre de côté ses envies, à fermer les yeux lorsque l’on passe Parce que se laisser tenter par cette petite part de gâteau qui traine dans le coin de la boulangerie n’est pas en adéquation avec notre objectif.
Car réussir à maigrir c’est faire attention au moindre gramme que l’on mange, surveiller que ce que l’on mange n’est pas trop gras ou sucré, c’est se retenir de manger ce que l’on aime parce qu’on considère l’aliment en question comme quelque chose de mauvais.
Bref c’est contrôler son alimentation. Se restreindre, se priver.
Concrètement c’est être au régime.
Purée.. rien que de dire le mot ça me frustre.
Car qui dit régime, dit catégorisation des aliments :
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-
- D’un côté, ceux qui sont bons pour perdre du poids (les aliments autorisés, voire obligatoires)
- De l’autre, ceux que l’on doit absolument éviter, voire exclure de son alimentation (les aliments interdits).
- D’un côté, ceux qui sont bons pour perdre du poids (les aliments autorisés, voire obligatoires)
-
Il y a un véritable conflit interne où on est partagé entre la résistance et le fait de manger.
Où on va faire tous les efforts possibles pour lutter contre soi-même et ne pas se laisser tenter par des aliments qu’on considère comme interdit mais que pourtant on adore manger.
Et bien évidemment, il arrive fatidiquement un moment où la frustration accumulée est tellement importante, qu’on finit par craquer.
Parce que l’humain que nous sommes ne peut pas lutter indéfiniment ses désirs et ses envies. Et encore moins contre la faim. Surtout lorsque s’ajoutent des journées bien remplies qui demandent de l’énergie. Entre le travail, les enfants, le stress, la fatigue… on finit rapidement submergé par tout ça.
Au final on se retrouve un peu le cul entre 2 chaises (pardonnez-moi l’expression), où d’un côté on ressent le plaisir d’avoir mangé, voire même une satisfaction intense après s’être laissé aller et de l’autre la culpabilité, la honte de ne pas avoir été capable de résister. On se dit que l’on est faible face à la nourriture et qu’on ne fait pas tout ce qu’il faut pour réussir à perdre du poids. On a cette impression d’avoir totalement perdu le contrôle et d’avoir été dépassé.
On a un peu le sentiment qu’on est bloqué avec la nourriture. qu’une dépendance s’est créée.
Ce qui fait qu’il y a une peur constante de perdre le contrôle. Puisque souvent c’est pas la première fois qu’on craque et on se dit qu’ il y a de fortes chances que ca arrive à nouveau
Il y a véritablement un stress qui s’installe rien qu’à l’idée qu’on pourrait manger un aliment qu’on considère comme interdit dans son « régime alimentaire ».
Mais une fois ce sentiment de culpabilité passé, on se reconcentre sur l’objectif principal et on remet immédiatement en place tous les interdits et les règles que l’on pense nécessaires pour perdre du poids.

Finalement, on est un peu comme enfermé dans un cercle vicieux. Car à chaque fois que l’on va craquer, on va penser que la nourriture est le problème, que l’on ne fait pas suffisamment d’effort pour lutter, résister contre ses envies. Par conséquent, on va redoubler d’effort.
Mais paradoxalement, plus on va chercher à se restreindre, plus les situations dans lesquelles on est susceptible de craquer vont se multiplier.
On se retrouve esclave de la nourriture.
Le mot est fort mais assez juste. Car il y a comme une emprise mentale, une obsession autour du bien manger qui amène inéluctablement à la culpabilité lorsqu’il y a transgressions de tous les interdits que l’on s’impose qui apparaissent rapidement comme intenables.
Un contexte de privation et de frustration permanente qui est trop difficile à supporter et qui s’accentue proportionnellement.
Plus on va se refuser de manger quelque chose, plus on va être tenté par l’aliment en question. Et plus on va s’enraciner dans ce cercle vicieux qui nous oriente vers un comportement alimentaire propice aux craquages.
Mais la clé de la paix alimentaire se trouve en partie là.
Dans ce basculement à opérer, pour passer de l’emprise mentale dans laquelle vous êtes sans doute aujourd’hui concernant la nourriture à une permission mentale qui va vous autoriser à manger et vous permettre de retrouver une certaine liberté dans votre manière de vous alimenter.
Autrement dit, réussir à s’échapper de la privation et de la restriction qui aujourd’hui vous amène logiquement à la frustration et aux craquages pour entrer progressivement dans un monde alimentaire où vous trouver un équilibre alimentaire entre manger ce qui vous fait envie, quand vous en avez envie, sans culpabiliser, ni compenser.
C’est un travail de longue haleine sur l’alimentation qui passe également par le corps.
Faire la paix avec son corps : une clé pour se débarrasser des craquages
Et si, plutôt que de s’acharner sur l’alimentation, on regardait un peu ailleurs ?
Laissez-moi vous poser une question :
Quelle est la raison qui vous pousse à contrôler de manière rigoureuse votre alimentation ? Qui vous oblige à faire attention au moindre gramme que vous mangez ? Qui vous amène à culpabiliser lorsque vous avez fini par écouter vos envies ?
Autrement dit, quelle est la raison à l’origine des perturbations dans votre alimentation ? Celle qui vient dérégler toute cette belle harmonie que peut être le bonheur de manger avec quiétude ?
Cette même raison qui vous laisse penser que contrôler votre alimentation est la solution pour maigrir ?
Réponse : Votre corps !
Ou plutôt devrais-je dire : la perception que vous avez de votre corps.
Un corps que bien souvent on juge trop gros, trop disgracieux à nos yeux. Qui nous donne du fil à retordre. Car quoiqu’on fasse, on éprouve des difficultés monstres à perdre ne serait-ce que quelques centaines de grammes.
Un corps qui ne nous permet pas de bien nous sentir dans notre peau. Qui nous “oblige” à mettre en place des efforts d’organisations au quotidien dans notre alimentation car on est intimement persuadé que maigrir est une nécessité qui nous permettra de réapprendre à aimer l’image qui se reflète dans le miroir.
Un corps que l’on finit par ne plus considérer, tant on éprouve une forme de rancœur envers lui. Comme si l’on était déconnecté de ce dernier. Aussi bien physiquement, qu’émotionnellement.
Manger permet d’ailleurs un instant de se reconnecter à son corps, à ses sensations.
Ces mêmes sensations que l’on choisit d’occulter et de remplacer par un contrôle rigoureux de son alimentation.
Parce que s’écouter et s’autoriser à manger peut être angoissant.
Alors que contrôler son alimentation a un effet plutôt sécurisant.
Cela permet en quelque sorte de se rassurer. De ne pas être tenté de manger “mal”, ni de trop manger.
C’est en tout cas ce que l’on espère. Dans les faits, ça ne se passe pas réellement de la sorte.
Plus on va mettre de cœur à l’ouvrage pour tenir à distance nos désirs alimentaires , plus les situations propices aux craquages alimentaires vont se démultiplier.
D’une part, parce que le fait de se priver nous amène à être confronté à une faim permanente face à laquelle il devient difficile de résister. Et d’autre part, parce que la restriction que l’on s’impose ne fait que générer une frustration grandissante , augmentant l’appétence pour les “aliments plaisirs”.
Finalement, ce sont tous ces efforts malencontreux pour être plus mince qui constituent le problème.
Car chaque plaisir est assimilé à un écart.
Chaque craquage nous procure un sentiment de perte de contrôle où la transgression d’un interdit qu’on s’est soi même imposé entraîne une culpabilité indéniable et une anxiété de grossir.
Ce qui a des répercussions à la fois sur son comportement alimentaire, car après chaque excès, on juge indispensable de compenser les choses en se privant encore plus (ce qui replonge inlassablement dans le cercle vicieux de la restriction cognitive). Mais aussi sur son estime personnelle.
Comment penser que l’on est fort mentalement si on échoue face à un gâteau ?
Toutes les difficultés à maîtriser son alimentation se retranscrivent dans sa vie personnelle.
On remet en doute sa capacité à entreprendre ses projets personnels.
Tout est sujet à remise en question. Ce qui vient impacter la confiance que l’on se porte.
On se retrouve comme doublement piégé avec la nourriture parce qu’on fait tout pour résister, ce qui nous amène aux craquages.
Mais paradoxalement, ces craquages nous soulagent en nous permettent de nous déconnecter un instant de la réalité et de ne plus penser à ses difficultés du quotidien.
Néanmoins, ils n’en restent pas moins culpabilisants.
On se dévalorise, on se déteste encore plus, et on rejette encore un peu plus son corps.
Ce qui ne fait qu’augmenter le désamour pour soi et nous obligent à remettre en place toutes les règles que l’on s’impose dans son alimentation.
Car lorsque l’on est obsédé par son corps et son poids, on est comme fusionné avec tout un tas de règles inflexibles qui régissent notre façon de manger.
J’utilise une métaphore dans mon mini-programme « se libérer des craquages » qui résume parfaitement tout ça.
J’y compare notre esprit à un petit coach maladroit.
Normalement, un coach il est là pour nous aider.
C’est ce que cherche à faire notre esprit en nous disant que respecter scrupuleusement des règles et s’imposer des interdits nous aidera à nous contrôler.
Que manger très peu nous aidera à perdre du poids. Que manger un aliment en particulier nous ferait grossir.
MAIS SURTOUT que s’autoriser à manger serait néfaste.
Alors meme qu’une alimentation qui permet de se débarrasser progressivement des craquages répond à cette nécessité de s’autoriser à manger.
Pour manger suffisamment et ne pas être sujet à la privation mais également pour trouver un équilibre entre une alimentation de qualité MAIS AUSSI qui nous fait plaisir, pour éviter la frustration
Ce qui amène plus de spontanéité, moins de contrôle et donc moins de craquages.
Votre alimentation n’a pas besoin d’être parfaite !
Au contraire, elle doit être flexible.
« Autorisez-vous une chose, vous verrez que vous pourrez décider de vous en passer, par contre refusez-vous la, et vous verrez qu’elle deviendra irrésistible ».
En fait avoir une relation saine à la nourriture c’est être en capacité de « transgresser » son alimentation sans perdre le contrôle, sans compenser, sans culpabiliser.
C’est progressivement faire intégrer à notre mental qu’il n’y a rien de néfaste à répondre à ses désirs alimentaires.
Que contrairement à ce que ce dernier tente de nous persuader (parfois malgré lui car il a par exemple été conditionné par les remarques et croyances qu’on lui a inculqué depuis l’enfance) écouter ses envies est indispensable.
Mais pour ça il faut se faire confiance et être en paix avec son corps.
Parce que comment s’autoriser à manger si l’on se trouve trop gros, si on pense immédiatement aux conséquences sur notre corps ?
Il y a un travail de fond important à faire aussi bien sur la confiance que l’on se porte pour réapprendre à s’aimer et à écouter son corps, que sur la déconstruction de toutes les règles alimentaires qui empêchent de s’épanouir dans son alimentation.
C’est comme cela qu’on arrive à faire diminuer la charge mentale qui pèse quotidiennement sur soi concernant l’alimentation.
Et que l’on retrouve un sentiment de liberté dans de nombreuses situations du quotidien comme par exemple :
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- Retrouver le plaisir de manger à l’extérieur sans culpabiliser.
- Goûter avec ses enfants sans prise de tête.
- S’autoriser une gourmandise lorsque l’on en a envie.
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Si je devais résumer cette façon de s’alimenter en une phrase ça serait celle-ci :
« Un équilibre sain est toujours fondé sur un petit déséquilibre qui maintient l’équilibre ».
Je vous l’accorde, à première vue on dirait une phrase de maître Yoda, mais relisez-là bien plusieurs fois et vous verrez qu’elle prend tout son sens.
C’est en tout cas comme ça que l’on peut répondre aux besoins de son corps et retrouver petit à petit une relation saine à la nourriture qui permettrait de minimiser les situations de craquages alimentaires.
Avoir une alimentation saine, c’est être en capacité de manger ce que l’on aime et ce qui nous fait envie sur le moment dès qu’on ressent la faim (sans penser aux conséquences) .
Autrement dit, être à l’écoute de ses envies. Sans se poser une ribambelle de questions qui viennent créer une confusion quant à notre relation avec notre alimentation.
Et c’est aussi comme ça qu’on retrouve progressivement son poids d’équilibre sans s’empêtrer dans des régimes à répétition et sans se prendre la tête avec l’alimentation et tout un tas d’injonctions qui paraissent rapidement intenables.
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